Le skipper suisse, qui était parti le 13 juillet de Nome en Alaska, est en passe de réussir son challenge. Ayant mis le cap sur le Groenland, il avance sous spinnaker en vent arrière et profite de quelques clins d’œil de Dame Nature.
Yvan Bourgon n’est plus très loin du but. 68 jours après son départ de Nome, en Alaska, il n’est plus qu’à un jour ou deux de l’arrivée à Nuuk, au Groenland, marquant la fin du Défi Bimedia. Pour rappel ce dernier consistait à effectuer le passage du Nord-Ouest, reliant l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique, via les îles arctiques du grand Nord Canadien, à la voile et en solitaire.
Durant cette aventure, Yvan a mis à rude épreuve son mental, son physique tout comme sa « Louloutte », son catamaran sport de 6,30 m équipé d’un spi asymétrique custom de chez Spinnaker-one.com et d’une grande voile de chez Forward-sailing.com.
Lors de cette dernière phase du challenge, le navigateur a eu droit à quelques jolis cadeaux de la part de Dame nature.
A commencer par le retour du soleil, qui n’a pas manqué de redonner des forces à l’aventurier. Pas de quoi réchauffer franchement l’air ambiant, les températures ne dépassant toujours pas les 2°C, mais assez pour lui faire oublier un tant soit peu les crevasses qui endolorissent ses mains depuis plusieurs semaines et pour lui rebooster le moral.
C’est donc avec un surcroît d’entrain qu’Yvan Bourgnon a quitté Qikiqtarjuaq et ses ours polaires – dont un lui avait valu quelques sueurs froides la nuit précédente – le 18 septembre pour mettre le cap sur le Groenland.
Il est soulagé de constater que les icebergs se font de moins en moins gros et fréquents, mais il sait parfaitement qu’on ne peut jurer de rien et qu’un insidieux growler peut vite faire basculer les choses.
La nuit suivante lui a réservé un spectacle féérique : une aurore boréale. A la faveur d’un ciel dégagé et étoilé, le skipper a pris le temps de contempler ce merveilleux tableau aux couleurs et aux formes envoûtantes. Le froid était toujours aussi implacable, surtout la nuit, poussant Yvan Bourgnon à ne dormir quasiment que le jour.
Même faible, le vent arrière propulse plutôt bien « Ma Louloutte ». Le plaisir de naviguer sous spi a été total pour le navigateur suisse de la Chaux-de-Fonds, qui n’est plus très loin du but…